Le grand malentendu
Dans notre société française contemporaine, nous entretenons une relation particulière avec les saisons. Le printemps et l’été sont célébrés, magnifiés, prolongés artificiellement. L’automne est toléré comme une transition pittoresque. Mais l’hiver… l’hiver est nié, combattu, redouté. Cette attitude n’est pas le fruit du hasard : elle reflète un conditionnement profond, savamment entretenu par des intérêts commerciaux et politiques qui prospèrent sur notre peur de l’obscurité, du ralentissement, de la mort.
La leçon du chêne
Imaginons un instant un chêne qui refuserait l’hiver. Un arbre qui, par peur ou par orgueil, déciderait de maintenir sa sève dans ses branches les plus hautes, de retenir ses feuilles jaunissantes, d’agripper ses glands plutôt que de les laisser tomber. Que lui arriverait-il ?
La sève, prisonnière des extrémités, gèlerait dans les premiers froids, détruisant les tissus vitaux de l’arbre. Les feuilles mortes, maintenues de force, deviendraient des voiles prenant le vent, menaçant de déraciner l’arbre entier lors des tempêtes hivernales. Les glands, privés de leur cycle naturel, ne pourriraient jamais dans la terre humide, ne donneraient jamais naissance à de nouveaux chênes.
Ce chêne imaginaire, dans son refus de l’hiver, signerait sa propre fin.
Le refus de l’hiver en nous
Ne sommes-nous pas parfois comme ce chêne ? Quand nous refusons l’hiver en nous, nous créons des blocages profonds :
- Nous épuisons nos forces en maintenant artificiellement une activité « estivale »
- Nous nous privons du temps nécessaire à la régénération
- Nous empêchons la maturation de nos expériences
- Nous bloquons l’émergence du nouveau en retenant l’ancien
Cette négation se manifeste particulièrement dans notre obsession de l’apparence « estivale » permanente :
- Le culte du bronzage en plein hiver
- Les palmiers artificiels dans nos centres commerciaux
- Les fruits d’été disponibles toute l’année
- L’éclairage artificiel qui nie la nuit
- Le chauffage excessif qui nous coupe des sensations naturelles
Nous cultivons l’illusion d’un été perpétuel, refusant d’accepter la réalité cyclique de la vie. Cette quête de l’apparence se manifeste aussi par :
- Le déni du vieillissement naturel
- La recherche frénétique de la jeunesse éternelle
- Le rejet des signes naturels du temps qui passe
- La peur maladive des transformations naturelles
Ce refus se traduit également par :
- L’impossibilité de faire le deuil
- La peur maladive du vieillissement
- L’activité frénétique qui masque le vide
- Le déni de nos cycles naturels de repos
La nécessité du cycle
Aucune saison ne peut être figée dans le temps sans rompre l’harmonie du tout. L’hiver n’est pas une fin mais une phase essentielle du grand cycle de la vie. Il est :
- Le temps du repos nécessaire
- Le moment de la gestation silencieuse
- La période de maturation intérieure
- L’espace de renouvellement profond
La sagesse de Noël
Ce n’est pas un hasard si la fête de Noël se célèbre au cœur de l’hiver. Dans la nuit la plus longue, dans le froid le plus mordant, nous célébrons la naissance de la lumière. Cette symbolique nous rappelle une vérité profonde : c’est dans l’obscurité la plus complète que se prépare le renouveau.
Noël nous invite à :
- Honorer l’obscurité qui permet à la lumière de briller
- Cultiver l’espérance au cœur même du dénuement
- Reconnaître la vie qui pulse sous la surface gelée
- Faire confiance au cycle éternel de la renaissance
Une invitation
L’hiver nous invite à :
- Ralentir consciemment notre rythme
- Accepter les phases de repos comme nécessaires
- Faire confiance au processus de renouvellement
- Cultiver la patience et l’espérance
Car c’est seulement en acceptant pleinement l’hiver que nous pourrons accueillir le printemps dans toute sa splendeur. Comme le chêne qui, en acceptant de se dépouiller, prépare déjà dans ses racines profondes l’explosion de vie du printemps à venir.
« L’hiver n’est pas l’absence de vie, mais la promesse patiente du renouveau. »
« La Nature nous offre des solutions concrètes pour tous les aspects de notre vie. Le Psychonaturalisme est la clé pour les mettre en œuvre efficacement dans notre quotidien. »
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